Veilleur d’humanité

Modelage et tournage, émail rouge de fer.
Cuisson à 1280 degrés.
Prix : 500 euros.


Il se dresse comme une présence silencieuse, à mi-chemin entre le corps et l’architecture. Sa posture n’est ni triomphante ni soumise, mais habitée d’une vigilance calme, d’une sagesse en devenir. Elle évoque une conscience à l’écoute du monde, en alerte mais enracinée. Sur la surface, des écrous en relief, comme greffés dans la matière, viennent troubler la douceur de l’émail. Ces éléments mécaniques ne sont pas là pour réparer, mais pour témoigner d’un être en construction, d’une humanité qui assemble lentement ses fragments. Ils symbolisent à la fois la fragilité de notre équilibre intérieur et la nécessité de tenir ensemble, malgré les tensions, les contraintes, les failles. Le rouge de fer, profond et organique, fait vibrer la pièce entre chair et métal, entre chaleur vitale et ancrage tellurique. Il inscrit le veilleur dans une temporalité ancienne et actuelle à la fois, comme un gardien de notre part d’humain, de ce qui résiste à la brutalité du monde.