L’appétit du ciel

Modelage et tournage, décors au pinceau et à la poire d’engobes et de colorants céramiques.
Cuisson grès à 1200 degrés.
Prix : 800 euros

La sculpture convoque la figure de Zeus, souverain des dieux, maître du ciel et de la foudre, pour interroger les ambitions démesurées de l’humanité contemporaine. Dans la mythologie grecque, Zeus incarne la puissance suprême, mais aussi la colère, le jugement, et le désir de contrôle sur l’ordre cosmique. Transposé dans notre époque, ce mythe devient le miroir de notre époque dominée par la soif de puissance, la conquête technologique, et la volonté de dominer la nature parfois jusqu’à l’aveuglement. Le titre évoque cette idée d’avidité céleste : celle des dieux, mais aussi celle des hommes qui, aujourd’hui, veulent tout atteindre, le ciel physique (espace, IA, domination du vivant) autant que le ciel symbolique (pouvoir, gloire, surconsommation). La sculpture peut ainsi mêler des formes ascendantes, élancées, traduisant une tension entre élévation et chute, entre aspiration spirituelle et hybris technologique. L’appétit du ciel devient alors une métaphore critique de notre époque : en convoquant Zeus, figure d’autorité mais aussi de dérive, la sculpture questionne notre rapport au pouvoir, au sacré, à la nature, et à cette modernité qui veut s’élever sans toujours mesurer les conséquences de ses désirs.